Libéré des pressions auxquelles il avait été soumis pendant le tournage du premier volet, Francis Ford Coppola put livrer une véritable fresque, dans un film fastueux, qui poursuivait la tragédie de Michael Corleone.
La structure du film est complexe, en miroir. A la déchéance de Michael Corleone et sa famille répond l'avènement de Vito Corleone qui construit la sienne. Le flash black ressemble à un rêve américain presque typique, puisqu'un pauvre immigrant profite des opportunités que sa nouvelle terre a à lui offrir. Michael quant à lui s'enfonce sans retour, au delà de toute rédemption possible, comme un empereur solitaire, cruel, tyrannique et impitoyable envers ses ennemis.
Ce second opus est le sommet de la trilogie car on sent que le cinéaste a pu donner à cette histoire l'ampleur qu'il souhaitait. Elle évoque très directement les mythes : celui de la Mafia comme version moderne de l'empire romain, et celui du rêve américain. Cet opus est sombre et pessimiste pour Michael, optimiste et lumineux en ce qui concerne son père Vito, même si l'odyssée commence et s'achève dans un bain de sang pour l'un et l'autre.
Il y a de plus le rapprochement de deux des plus grands acteurs de leur génération dans un fondu légendaire.
Robert de NIRO fut lauréat de l'Oscar du meilleur second rôle, et le film reçut 6 Oscars dont celui du meilleur film en 1974.
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