mardi 1 septembre 2009

THE DARK KNIGHT - 2008


The Dark Knight est un film intense, plein, acide.
Diamond Flush à séquence d’ouverture immersive tournée en IMAX.

Batman Begins montrait l’enfance de Bruce Wayne et le cheminement psychologique qui l’avait amené à ce qu’il était, de la même façon, The Dark Knight se penche sur les raisons pour lesquelles le Joker et Harvey Dent sont tombés du côté obscur de la Force.

Dans ce film fleuve, Nolan orchestre une montée en puissance vers l’apocalypse, décrivant le duel Dark Joker/Dark Knight d’une façon stupéfiante : Affrontement à distance mais de toute façon, avec la scène de l’interrogatoire, tout est dit et ça démonte.

The Dark Knight ! Fresque shakespearienne, polar noir absolu courageusement anti-commercial.

« Why so serious? » La performance d’anthologie : Le Joker est une aberration, un psychopathe magnétique, cruel et malsain. Heath Ledger bouffe l’écran et distribue le chaos.

“The night is darkest just before the dawn”: Gotham a-t-elle encore besoin du Chevalier noir ? Batman qui sait et entend tout ne le sait plus. Gotham préfère t’elle le Chevalier blanc ? Ce Harvey Dent idéaliste et charismatique qui se transformera en « Two Face » tourmenté et tragique.

The Dark Knight, c’est du Racine sauce Rostand.
L’enchaînement dramatique de ce film « sensationnel » montre que Nolan ne s’interdit rien.
C’est No Limit sans éclipser la beauté primale du film.

The Dark Knight est d’abord un film de toute beauté : Ce n’est pas un film d’action mais un film d’explosion. C’est également un film sur une action, l’action politique du Joker.

The Dark Knight est le meilleur film de super héros de tous les temps parce que jamais on a l’impression de regarder un film de super héros.

Comme pour Batman Begins, la création de Gotham City et des scènes d’action est confiée à Double Negative. Le studio londonien réalisera plus de la moitié des quelque 700 plans à effets visuels du film. À la base, tous les plans sur la ville sont des images de Chicago.

L'art martial que Batman pratique est le Keysi Fighting Method. Alors que certains arts martiaux exigent une attitude quasi zen, la KFM tire profit de la montée d'adrénaline que nous ressentons dans une situation violente.

L'une des cascades les plus marquantes du film est celle où un camion effectue un tonneau vertical dans un des avenues de Gotham. Aussi incroyable que cela puisse paraître, la scène a été tournée dans Chicago même avec un véritable camion. Il a toutefois fallu six semaines de calculs, une répétition dans un terrain vague, et l'assurance que la cascade n'allait pas endommager les infrastructures de la ville avant de pouvoir tourner en toute sécurité.

Dans The Dark Knight, Batman se rend à Hong Kong. C'est la première fois de son histoire qu’il quitte Gotham City. Une des scènes a d'ailleurs été tournée dans l'immeuble IFC2 Building qui est le plus haut de la ville.

Le réalisateur n'a jamais caché que le film "Heat" était une de ses influences majeures pour le tournage de The Dark Knight, notamment pour l'attaque de la banque. On retrouve par ailleurs dans cette scène l'acteur William Fichtner qui était déjà au casting du film de Michael Mann.

Il s'agit du premier film sur le héros de Bob Kane qui ne contient pas le mot "Batman" dans son titre. De même, The Dark Knight innove en ne présentant pas de chauve souris dans la narration ou en ne mettant pas en scène le manoir Wayne.

La Lamborghini que conduit Bruce Wayne dans les rues de Gotham est une Lamborghini Murciélago. Le choix de ce modèle n'est pas innocent puisque murciélago signifie "Chauve souris" en espagnol.

Six scènes du film ont été tournées avec des Caméra IMAX. C'est la première fois que des scènes d'un long-métrage de fiction sont tournées directement sous ce format. Le format IMAX enregistre une image huit fois plus grande que celle captée par une caméra 35 mm classique. Chaque détail de l’image est restitué avec une précision inouïe. À titre indicatif, chaque fichier image pesait 80 Mo par image !

Le « Sky Hook » est inspiré d’un véritable équipement mis au point par la CIA dans les années 60, pendant la guerre du Vietnam. Le but du Sky Hook (utilisé également lors du générique final de Thunderball 007 !) est de permettre à quelqu’un de s’évader d’un territoire ennemi en étant happé au passage par un avion qui ne peut pas prendre le risque de se poser pour récupérer cette personne. Voici comme cela fonctionne : l’avion est équipé d’une sorte de double crochet en forme de V. On équipe quelqu’un d’un harnais auquel sont attachés des câbles élastiques qui ressemblent à ceux que l’on utilise pour faire du Bungee, c’est à dire pour sauter dans le vide depuis un pont. Dans le dispositif du Sky Hook, on attache le bout des câbles élastiques à une sorte de platine métallique, elle-même fixée à un énorme ballon gonflé à l’air chaud. Le ballon s’envole et reste suspendu à une cinquantaine de mètres au-dessus du sol. Quand l’avion arrive, le pilote cale sa trajectoire sur la position du ballon, la platine de métal juste sous le ballon se cale dans le crochet, entraîne les câbles, et soulève l’homme, qui est brutalement hissé dans les airs. Dans le film, Batman est muni de cet équipement, et il fait exploser le haut d’un immeuble pour pouvoir s’évader ainsi, en entraînant un des méchants avec lui par la même occasion.