Terry Gilliam, un ex-Monty Python rêve de mettre en scène une fable d'anticipation et réussit en une nuit dans un bar à Paris, à convaincre Arnon Michlan de produire ce script délirant...
Commence alors un tournage épuisant. Devant le résultat final, choquée par la noirceur du propos, la major américaine prend peur et décide d'amputer le film de son génial final. Terry Gilliam et Arnon Michlan décident de montrer leur version aux journalistes. Le film ainsi sauvé est acclamé par la presse américaine. Pour les punir, Universal distribue le film en catimini avec un nombre restreint de copies. Peu de gens voient donc l'œuvre en salle, mais la rumeur enfle vite : Brazil est un pur chef-d'œuvre, fou et culte.
Central Services! We do the work, you do the pleasure...
Plus le film avance, plus les rêves du héros se confondent avec sa vie réelle : la même femme, la lutte héroïque contre un adversaire à la taille démesurée, le masque de l'ennemi. La force du film, outre l'incroyable virtuosité de la mise en scène et l'imagination débridée de Terry Gilliam, est la multiplicité des tons. Sublime, inquiétante et lucide réflexion sur notre société, Brazil est successivement hilarant et poignant, euphorisant et glaçant. Impossible d'oublier Robert de Niro en technicien-chauffagiste qui emmerde littéralement les employés de "Central Services".
Chaque vision est une expérience, permettant d'observer de nouveaux détails jusque-là ignorés.
En mixant l'esthétique expressionniste des années 30, le kitsch publicitaire des années 50 et le rythme vidéo clip des 80's, Gilliam imagine un monde orwellien. Dans cette société irrespirable envahie par les écrans de télévision, le culte de la performance et les climatiseurs, une obscure industrie de l'information galvanise les foules au nom de la guerre contre le terrorisme. Partant de ce meilleur des mondes où n'importe qui peut faire office de suspect du jour au lendemain, Terry Gilliam brode un scénario qui tient du cauchemar paranoïaque et burlesque.
Un film inégalable, indémodable, peut-être mon second film préféré toutes catégories...
Sorti en décembre 1985 aux Etats-Unis, Brazil a été nommé à deux reprises lors de la cérémonie des Oscars 1986, dans les catégories "Meilleur scénario original" et "Meilleurs décors."
Finalement tenu par Kim Greist, le rôle de Jill Layton a fait l'objet d'une chaude lutte parmi les actrices en vue d'Hollywood. Ainsi Jamie Lee Curtiss, Rosanna Arquette, Rebecca de Mornay, Ellen Barkin et même Madonna ont-elles été un moment envisagées.
Terry Gilliam apparaît furtivement en fumeur de cigarettes qui croise le chemin de Sam Lowry dans la tour Shang-ri La.
Avant de se nommer Brazil en référence à la chanson, le film a failli s'appeler "The Ministry of torture" ou "1984 ½" !
Commence alors un tournage épuisant. Devant le résultat final, choquée par la noirceur du propos, la major américaine prend peur et décide d'amputer le film de son génial final. Terry Gilliam et Arnon Michlan décident de montrer leur version aux journalistes. Le film ainsi sauvé est acclamé par la presse américaine. Pour les punir, Universal distribue le film en catimini avec un nombre restreint de copies. Peu de gens voient donc l'œuvre en salle, mais la rumeur enfle vite : Brazil est un pur chef-d'œuvre, fou et culte.
Central Services! We do the work, you do the pleasure...
Plus le film avance, plus les rêves du héros se confondent avec sa vie réelle : la même femme, la lutte héroïque contre un adversaire à la taille démesurée, le masque de l'ennemi. La force du film, outre l'incroyable virtuosité de la mise en scène et l'imagination débridée de Terry Gilliam, est la multiplicité des tons. Sublime, inquiétante et lucide réflexion sur notre société, Brazil est successivement hilarant et poignant, euphorisant et glaçant. Impossible d'oublier Robert de Niro en technicien-chauffagiste qui emmerde littéralement les employés de "Central Services".
Chaque vision est une expérience, permettant d'observer de nouveaux détails jusque-là ignorés.
En mixant l'esthétique expressionniste des années 30, le kitsch publicitaire des années 50 et le rythme vidéo clip des 80's, Gilliam imagine un monde orwellien. Dans cette société irrespirable envahie par les écrans de télévision, le culte de la performance et les climatiseurs, une obscure industrie de l'information galvanise les foules au nom de la guerre contre le terrorisme. Partant de ce meilleur des mondes où n'importe qui peut faire office de suspect du jour au lendemain, Terry Gilliam brode un scénario qui tient du cauchemar paranoïaque et burlesque.
Un film inégalable, indémodable, peut-être mon second film préféré toutes catégories...
Sorti en décembre 1985 aux Etats-Unis, Brazil a été nommé à deux reprises lors de la cérémonie des Oscars 1986, dans les catégories "Meilleur scénario original" et "Meilleurs décors."
Finalement tenu par Kim Greist, le rôle de Jill Layton a fait l'objet d'une chaude lutte parmi les actrices en vue d'Hollywood. Ainsi Jamie Lee Curtiss, Rosanna Arquette, Rebecca de Mornay, Ellen Barkin et même Madonna ont-elles été un moment envisagées.
Terry Gilliam apparaît furtivement en fumeur de cigarettes qui croise le chemin de Sam Lowry dans la tour Shang-ri La.
Avant de se nommer Brazil en référence à la chanson, le film a failli s'appeler "The Ministry of torture" ou "1984 ½" !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire