Inspiré de l'affaire du "Vampire de Dusseldorf", M est une dénonciation sans équivoque des structures sociales officielles ou souterraines qui n'ont d'autre objet que de détruire l'individu, de chercher des victimes expiatoires, alors que le mal est en chacun de nous.
Analyse impitoyable d'un pays malade, mûr pour la dictature, vigoureuse revendication pour l'inviolavilité de la liberté humaine, M est aussi un magistral exercice de style, un module absolu de mise en scène. Le moindre détail est chargé de sens, les plans s'imbriquent selon un ordre infaillible, comme les lignes de force d'un champ magnétique. Tout est scruté et disséqué comme au scalpel.
A la frontière de l'expressionnisme et du réalisme, le film reste encore à ce jour d'une modernité peu commune.
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