S'il existe dans le cinéma français une tradition bien ancrée du merveilleux, de Méliès à Cocteau, on ne peut guère citer de grands auteurs se réclamant du fantastique en dehors de Georges Franju.
Rigueur d'écriture, fluidité narrative, attachement aux décors et aux objets, film d'inspiration expressionniste, on bascule tout à coup dans le plus glacial réalisme.
Nulle complaisance dans l'horreur, mais un figement dans la forme, proche de la catalepsie.
La magie du film doit beaucoup au chef opérateur Eugen Schufftan, l'un des grands maîtres du "noir et blanc".
Peur primale
Le parcours de la peur se déroule exclusivement sur les visages.
Le visage qui a peur est également celui qui fait peur.
Franju pose ici l'équation : La peur primale, est-ce avoir peur de la peur ?